No 84 - Du menu au conducteur


Ouagadougou, le 17 août 2010, 10h 

Que fait-on du menu griffonné sur le papier lors de la réunion journalière ? 

- On détermine l’évènement à la une. Pour cela, il faut trier les informations selon leur importance. Cet exercice est difficile puisqu’il ne repose pas sur des règles d’objectivité. Par exemple, la radio nationale choisira toujours de débuter son journal par un évènement qui met en scène Blaise Compaoré quelque soit la gravité ou l’impact des autres faits de l’actualité. 

- Dans le reste des nouvelles, on recherche des éléments similaires afin d’isoler une rubrique : économie, agriculture, santé, etc.. 

- Le journal sera donc constitué de deux ou trois rubriques, séparées par des flashs, soit un jingle musical. 

- On ajoute une page internationale (que je fais lorsque Prosper est là, aujourd'hui c’est Harouna), le sport (réalisé par un autre service de la radio) et enfin une chronique (société, santé…). 

- Si le journaliste veut parler entre les reportages, il introduit une ligne micro précisément avant ou après le reportage qu’il souhaite introduire ou commenter. 

De manière concrète 

Le menu de ce matin : 
- le cinquantenaire au Gabon 
- le suivi de la campagne agricole 
- le cinquantenaire au Congo 
- la fermeture du site de Bourzanga 
- les consultations bilatérales sur la coopération japonaise 

Le conducteur d’Harouna Sana : 



Avec Prosper, nous aurions préféré ouvrir avec le cinquantenaire au Gabon puisque le président du Faso s’y est rendu, puis enchaîné sur le cinquantenaire au Congo et clore cette rubrique plutôt relations extérieures par les consultations japonaises. Dans une seconde rubrique, nous aurions l’économie des matières premières avec la campagne agricole et l’orpaillage.

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