No 103 - Flatteries


Ouagadougou, le 1er septembre 2010, 17h 

Depuis lundi, les choses sont claires : je clos mon stage vendredi. Chacun prétend m’avoir apporté le bonheur, la joie et l’allégresse. Mission accomplie ! J’aimerais pourtant leur préciser deux, trois choses mais l’affaire a tourné au désastre ce matin : 12 contre le petit être fragile, c’était pas trop du juste… 

La date fatidique approchant, les flatteries en tout genre se font plus denses. Aujourd'hui, c’était une statuette représentant un caïman et son petit ; une oreille attentive à mes épanchements type psychologie de comptoir ; un éloge à mon nom… Pour obtenir ? une adresse, un mail, un correspondant, un projet, un contact, de l’argent… mais pas de sourires. 

Et j’aurais souhaité que les gens cessent leur fantasme et qu’ils envisagent la Blanche dans la vraie vie, avec des réalités différentes, certes, mais qui comporte aussi ses enjeux. Oui, je conseille la quête de signatures sur une convention de stage à l’étranger (ni en ambassade de France, ni dans une multinationale française) avec 56 heures de travail hebdomadaire. Ou encore la recherche de 1 200 €, non, l’argent ne tombe pas dans les mains des Blancs. 


Je ne me fais pas d’illusions. Après Mélanie, la rédaction aura Amarande. Mais je ne suis pas venue défendre l’image de la France. Je suis venue apprendre et ils ont refusé de m’enseigner leur savoir-faire.

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