La place de l'Afrique dans les relations internationales aujourd'hui

Retour à la Maison Mère avec son excellence, M Jean Ping, président de la Commission de l’Union Africaine alors que la précipitation militaire en Lybie semblerait effrayer la communauté diplomatique africaine avec son arrière goût Restore Hope. M le Président nous a dressé un portrait idyllique de ce continent africain et de son institution, l’Union Africaine. Ce discours fut néanmoins écarté par l’assistance bruyante, indisciplinée et passionnée laissant place à un débat d’une heure et demi.
Ce que j’ai retenu : Trois jeunes modérateurs n’auront suffi à calmer les esprits enflammés de la salle. Il faut dire qu’Ivoiriens et Gabonais s’étaient donnés rendez-vous afin d’interpeller M Jean Ping sur les situations respectives de leur pays. Le discours sagement orchestré du diplomate céda rapidement sous les questions pressantes des protagonistes : pourquoi l’Union Africaine n’intervient pas ? Pourquoi l’Union Africaine n’applique pas ses résolutions ? Pourquoi ? Il fallut alors manier avec dextérité une langue de bois, somme toute un diplomate. Toutefois M le Président s’est illustré sur quelques réparties. Ainsi, un jeune homme remarquait « l’indécence de la presse française envers les politiques africains ». Et si cette indécence s’étendait à d’autres médias, et tout particulièrement africains ? La production de l’information sur le continent souffre en effet de nombreux prismes occidentaux. Rappelons que le continent ne possède pas d’agence de presse et que les médias sont loin de maîtriser la chaîne de production, ni même la circulation de l’information. D'autre part, la situation libyenne fut évoquée. L’Union Africaine semble embêtée alors que son programme pour la stabilité et la paix en Lybie fut interrompu par les frappes occidentales, consenties par les trois membres africains du Conseil de Sécurité, acte contredisant le joli discours. Surtout, l’Union Africaine craint un retrait précipité des Occidentaux et d’être seule dans un pays dévasté, une seconde Somalie…
Mon compte-rendu

0 commentaires: