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Le SIG, un outil dont le géographe n'a plus la maîtrise ?

#Photography
     SIG* pour Système d'Information Géographique. Le SIG est un ensemble de matériel, logiciels, procédés qui permettent l'acquisition de données, leur analyse dans un système géoréférencé afin d'aider à la résolution de problèmes, souvent dans l'aménagement. Le premier SIG fût créé dans les années 1960 pour le gouvernement canadien. Les SIG vont prendre de l'importance dans les années 1980. Aujourd'hui, nous les utilisons beaucoup qu'il s'agisse de choisir le meilleur lieu pour la construction d'une éolienne, d'un centre commercial ou l'implémentation d'un service d'urgence. On les utilise dans de nombreuses études universitaires et la géographie n'en a pas le monopole : santé, histoire, sociologie. Et puis le grand public connaît bien aussi cette petite bête ou du moins l'utilise pour trouver son chemin. 

     Actuellement, la géographie utilise cet outil mais laisse aux ingénieurs le soin de créer les logiciels. Le géographe reste également assez effacer dans les entreprises privées qui pourtant utilisent de plus en plus les SIG. La place que pourrait pourvoir le géographe est sur l'analyse. Le SIG est de plus en plus vu comme une formidable moulinette dans laquelle on insère tout un tas de variables afin d'obtenir une modélisation d'un phénomène dans l'espace. Le géographe a la formation afin d'interpréter, de conseiller le dirigeant dans les décisions. Parce qu'en effet, le résultat du SIG est le plus souvent sous forme d'une carte et qu'il est donc comme la carte ou les statistiques un outil utilisable à des fins de propagande. Il n'est pas rare pour une entreprise de se justifier auprès des autorités locales avec à l'appui de grandes études à base de SIG. 

     Mais le SIG n'est pas absent de la géographie. Le plus souvent, un étudiant de licence de géographie reçoit une base d'enseignement en SIG avec l'étude d'un ou deux logiciels. Les masters en SIG dans un département de géographie sont rares. Les masters de type "aménagement du territoire" assurent une formation plus approfondie. C'est ainsi que l'on peut résumer la formation de base des géographes concernant ce domaine. 

     Aujourd'hui, les questions relatives aux SIG se concentrent sur la qualité. On cherche en effet à affiner les études, proposer de meilleures analyses, rassurer le public quand à l'utilisation des données. Le géographe ne possède sans doute pas les connaissances de l'ingénieur sur les outils d'aujourd'hui, il n'exploite pas la potentialité du logiciel... Mais il possède sans aucun doute la pensée problématisée de l'espace. L'ingénieur et le géographe auraient donc à gagner à un travail collectif ce qui est rendu possible dans les grandes organisations mais rare lorsqu'une seule personne est en charge des SIG au sein de l'entreprise ou de l’institution.


Bibliographie sélective :
HEYWOOD Ian, CORNELIUS Sarah, CARVER Steve, (2006), An introduction to geographical information systems, Pearson Education, Harlow.
JOHNSTON, R. J., (2000), Dictionary of human geography, Oxford: Blackwell
OPENSAW S., (1991), "Commentary", in Environment and planning A, volume 23
PICKLES John, (1997), "GIS, Technoscience, and the Theoretical turn", in Annals of the Association of American Geographers, volume 87, number 2
WRIGNHT Dawn J., GOODCHILD Michael F., PROCTOR James D., (1997), "Demysitfying the persistent ambiguity of GIS as ‘tool’ versus ‘science’", in Annals of the Assossation of American Geographers, volume 87, number2
WRIGNHT Dawn J., GOODCHILD Michael F., PROCTOR James D., (1997), "Still hopping to turn that theoretical corner", in Annals of the Assossation of American Geographers, volume 87, number 2