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Désordres au marché de Noël

Christmas market in Cologne | by © *synthetic-creatures
Le 29 décembre 2011, 16h30, accompagnée d'un Nagra en fiole
Bien dans son coin et l’air de rien, le marché de Noël d’Amiens est devenu le deuxième de France. Par sa taille. Derrière… Strasbourg. Pas tout à fait le même charme, j’en conviens. 

Alors pour voir les choses en grand, la municipalité a choisi cette année d’accueillir une grande roue. Une plus grande qu’avant. Elle ouvre le marché de Noël, face à la gare, à l’Est. 

N’empêche que la taille de la grande roue a sacrément modifié les enjeux de placement sur le marché de Noël.
Amiens
Oui, déjà, il s’agit d’un marché en long. Il faut donc réussir à captiver l’attention du chaland depuis la maison de la culture, à l’Ouest, jusqu’à la gare. Alors les malins sont dans la partie occidentale, les rues piétonnes des trois cailloux et Delambre. Les pauvres ne sont pas pauvres. Ce sont les associatifs : ceux qui réclament, ceux qui font des leçons de morale, même pendant les fêtes surtout pendant les fêtes. Cette année, ils sont concentrés sur la place René Goblet. Et ils provoquent une rupture dans le marché de Noël. Parce que oui, on ne peut le nier : certains promeneurs fuient comme la peste ce genre de stand. Voilà un tas de dix. 

Et puis, il y a cette grande roue tout au bout, tenue par des forains. Des vrais, ceux qui font peur et imposent leurs règles. Ils ont d’ailleurs demandé à ce que les stands à leur proximité ne vendent pas de choses comestibles. Ils ont aussi amené deux stands supplémentaires qui défient tous gabarits sur le marché et proposent… des encas. Entre ces deux morceaux de marché, les pauvres et les forains, on a placé les petits novices, ceux qui ne sont pas de la région, ceux qui ne resteront pas après Noël… les mécontents ! Ils ne peuvent proposer tous leurs produits, étant trop proches de cette fichue roue. Et voient bien souvent les gens courir et non déambuler. Retour aux éternelles tensions qui opposent sédentaires et nomades… 

Ah, une autre catégorie se presse autour de la mairie et du beffroi : les frontistes. Parce que le marché de Noël est géré par les commerçants de la ville d’Amiens. Sauf qu’il y a plusieurs associations de commerçants de la ville. Eux dépendent des gens du beffroi et s’en sortent plutôt bien question placement.