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300 mots et une sélection de références autour d'un sujet géographique

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Dans la besace du géographe, des photographies de quelques terrains parcourus

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Journaliste en vadrouille sur les routes de France et de Navarre

En Arles, en Avignon

Voilà-t’y pas que par deux fois depuis mon retour de tes contrées, je fus reprise : « Ce n’est pas à Arles, c’est en Arles ! ». Soit mais pourquoi ? Parce que vois-tu, depuis que j’ai un prof de suédois, si, si synapse, j’en apprécie que mieux la grammaire française que je comprends. 

Arles est la commune française dont le territoire est le plus étendu en France métropolitaine avec ses 759 km². Tant que nous y sommes, la plus grande commune de France est Maripasoula en Guyane (18 360 km²). Et pour comparaison, Paris s’étend sur 105,4 km². Et pour être tout à fait exhaustifs, ajoutons que les communes limitrophes de Saintes-Maries-de-la-Mer et de Saint-Martin-de-Crau représentent respectivement les deuxième et cinquième communes de France métropolitaine ; et que Saint-Martin-de-Crau était intégré à Arles jusqu’en 1925. Nos moutons ? Arles, plus grande commune de France ; ce territoire est un joli souvenir de la Provence arlésienne. A la fin du IXe siècle se constitue le Royaume d’Arles avec une dynastie des comtes d’Arles installé à Arles, oui le bourg ! Le royaume capitula face à Charles d’Anjou à la fin du XIIIe siècle. Toutefois, le bourg resta maître de ces vastes espaces peu densément peuplés. En Arles parce qu’il s’agit d’un territoire et non d’un lieu

En Avignon parce qu’il s’agissait d’un territoire de la papauté. L’évidence même… 

Allons très cher, nous en serons que moins bêtes ce soir.

La diversité culturelle en Suède : entre coopération internationale et cohésion sociale

Extrait de mon travail de recherche en cours… Ma dernière lubie : associer géographie économique, radio et Suède. Tout un programme ! Donc une radio suédoise : Sveriges Radio, de son petit nom SR, c’est le radiodiffuseur public suédois. Ce qui m’intéresse : sa stratégie d’internationalisation…
Into the Unclear by © EllieZ
Into the Unclear by © EllieZ
En Suède, le terme de culture possède un sens large. L’usage du pluriel, dans les documents officiels et dans les médias, est fréquent. Par conséquent, la définition proposée comme l’ensemble des usages, des coutumes, des formes d’expression artistiques et intellectuelles d’un groupe ethnique, religieux ou social, semble s’adapter au contexte suédois. L’expression de diversité culturelle émerge en 2000 alors que le Conseil de l’Europe édicte la Déclaration sur la diversité culturelle. Son emploi s’est depuis stabilisé. Mais le vocabulaire de la culture est complété des termes intégration, assimilation et multiculturalisme. Le concept de l’assimilation est d’usage courant à la fin des années 1990, il apparaît ponctuellement au moment des élections au Parlement de 2002 puis s’efface progressivement. La formule du multiculturalisme est mobilisée plus régulièrement. Son utilisation croît fortement depuis 2008. Le terme d’intégration est mentionné le plus couramment. L’usage du mot a triplé au tournant des années 1999-2000. Plusieurs pics de fréquence sont observables en 2000, 2002, 2006 et 2010. Les trois dernières dates correspondent à des échéances électorales. En définitive, l’emploi d’un lexique associé à la culture s’est intensifié depuis 2000. Cette année marque la Déclaration sur la diversité culturelle mais aussi la ratification par la Suède de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires. La Suède reconnaît à cette date cinq minorités nationales : les Finlandais, les Juifs, les Tornedaliens, les Roms et les Sámis. Surtout, le débat est ravivé au moment des élections au Parlement qui ont lieu tous les quatre ans. Il faut noter que l’expression des publications du gouvernement et du Parlement est « diversité culturelle et ethnique ». La protection et la promotion de la diversité culturelle suit deux orientations en Suède : la coopération internationale d’un côté et la cohésion sociale à l’échelle nationale, de l’autre. La coopération internationale s’attache à la compréhension et au respect mutuel des cultures. Pour les associations régionales (Union Européenne, Conseil des Etats de la mer Baltique, Conseil nordique des ministres), ce volet est affiné vers des questions économiques : accueil d’évènements internationaux, promotion des industries créatives, harmonisation du secteur audiovisuel. En ce qui a trait à la cohésion nationale, les politiques insistent sur la reconnaissance des minorités nationales et issues de l’immigration et encouragent l’expression de cette richesse culturelle. 


Sources :
Conseil de l’Europe, (janvier 2011), Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, disponible à l’adresse http://conventions.coe.int/Treaty/Commun/ChercheSig.asp?NT=148&CM=8&DF=&CL=FRE
Kulturrådet [Conseil de la culture], (décembre 2010), Etnisk och kulturell mångfald [Diversité culturelle et ethnique], disponible à l’adresse http://www.kulturradet.se/sv/verksamhet/Kulturell-mangfald/