Ouagadougou, le 6 août 2010, 20h
Le petit être fragile n’a jamais autant consommé de viande de sa vie.
Contrairement à l’image persistante de pays sahélien qui colle au Burkina Faso, les Burkinabè consomment énormément de viande. Du mouton, du bœuf, de la volaille, du porc… c’est la gamme de viande courante du village à Ouagadougou. Et tout se mange.
La chaîne de transformation de la viande est grandement raccourcie. Au village, ton voisin tue le bœuf dans l’après-midi, tes tanties et cousines le préparent, tu le manges le soir. A Ouagadougou, quelques intermédiaires sont intervenus : le producteur, le transporteur, le marchand. Mais tout ne change pas. Au maquis, l’homme dépiaute la bête avant de la braiser au charbon. Alors le petit être fragile est bien loin de son milieu aseptisé et de ses règles européennes. Et elles me manquent sacrément ces réglementations européennes, les armoires réfrigérées des marchés, les normes sanitaires.
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