Ouagadougou, le 11 août 2010, 20h
Dans un village, des parents ont perdu leur enfant de deux ans. Ils ont demandé l’aide d’un druide, un dozo. Celui-ci a désigné une vieille femme comme coupable. Malgré les interrogations persistantes des parents, celle-ci ne répond pas. Cela fait quatre jours.
« Pourquoi il n’est possible de lui jeter un sort ? » C’est une question d’honneur. « Elle n’est probablement pas coupable. Mais elle défend une de ses protégées. »
Non, je ne suis pas au coin d’un feu à Tengrela avec des anciens mais dans un maquis à Ouagadougou avec un responsable du PNUD, deux chefs d’entreprise, une secrétaire de direction.
Nous avons continué la conversation sur les méthodes de santé traditionnelles : la poudre pour éviter les césariennes, les remèdes pour guérir de la folie…
Comment intégrer ces savoirs à la justice ou à la santé, c’est ce qui intéressait la tablée. Comment mettre en valeur cette forme de savoir alors qu’il tend à disparaître.
Une partie d’arnaque, une question de maîtrise de la puissance de certains agents et l’éternel mimétisme des Burkinabè (Africains) sur les Français (Occidentaux), c’est ce qui freine l’intégration de ce savoir-faire à un corpus de connaissances modernes.
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