swan |
Le 25 mai 2012, 16h30, accompagnée d'un Nagra Ares-C
Ce matin, j’avais la bonne idée. Les maîtres nageurs de la ville de Paris sont en grève. Quelle mouche les a piqué alors que les premiers beaux jours apparaissent ? Sauf qu’ils ne sont pas si fous et qu’ils bloquent les piscines entre sept heures et huit heures et demies. Mon reportage ne tenait plus.
Sauf que c’était une bonne idée. Que le rédacteur en chef de la journée l’avait repéré. Et qu’il comptait bien sur un sujet beau temps. Avoir deux idées brillantes sur un sujet beau temps relève du miracle. Il n’y a pas eu de miracle.
Je partis donc en direction du parc Citroën, histoire de remplir mes poumons de ces cochonneries de pollen. Mais l’allée des Cygnes m’a retenue.
Un bout d’île artificiel sur la Seine. Un morceau de terre pas seulement emprunté par les touristes. D’ailleurs bien peu viennent à la statue de la liberté. On y trouve de l’herbe qui dépasse. Et les amoureux aiment s’y rouler.
Alors j’ai interrogé les gens de passage qui cherchaient l’ombre, les habitants du quartier qui protègent jalousement leur petit coin. Je leur ai demandé de décrire l’île, ces soixante espèces d’arbres. Je leur ai fait parler des cygnes et du fleuve. Je leur ai volé quelques souvenirs de jeunesse. Je leur ai fait réciter leur leçon sur Bartholdi. Je les ai provoqués et dû les adoucir. Sur un bout d’île. 47 secondes.
NB : Le marronnier signifie la richesse, le luxe. Les journalistes le détestent ou l'aiment trop, au choix. Tout ça à cause d'un foutu marronnier ayant décidé de fleurir tous les ans avec une régularité déconcertante le 20 mars, c'est-à-dire en avance, Cours-la-Reine à Paris, sur une tombe. Mais on aurait pu choisir la valériane, qui signifie la facilité...
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