Interdisciplinaire - transdisciplinaire - pluridisciplinaire

H.H.F!!!
Le 26 novembre 2010, 11h30, Mme Sonnac : 
J’écoutais bien sagement un xème enseignement de méthodologie de la recherche quand tout à coup, entre le modèle de référencement des ouvrages et la problématique « ensemble des hypothèses, des orientations, des problèmes envisagés dans une théorie, dans une recherche », j’apprends que mon mémoire s’inscrit dans le transdisciplinaire, voir le pluridisciplinaire. 

Fichtre, moi qui suis interdisciplinaire de par ma discipline, la géographie. Et que l’interdisciplinarité est le maître mot de la citadelle, aka Normale Sup’. Oh mon Dieu, j’ai changé de paradigme sans même m’en apercevoir ! 

Allons-y gaiement, dictionnaire très cher : transdisciplinaire, « qui dépasse les cloisonnements entre les disciplines » ; pluridisciplinaire, « qui concerne plusieurs disciplines, domaines d’étude » ; interdisciplinaire, « qui relève des relations entre plusieurs disciplines, plusieurs sciences ». L’interdisciplinaire implique donc que les frontières entre les disciplines soient fixes et étanches. Oh que je n’aime pas ça… Comment les frontières de la géographie peuvent-elles être fixes et étanches alors que nos charmants professeurs refusent d’enseigner la géographie physique, que les sciences nous ont escamoté l’environnement, que les sciences politiques dévalisent la géopolitique et que la ville est parfois tellement mieux étudiée par les sciences sociales ? Je dirais bien que notre champ disciplinaire tend à se réduire à une peau de chagrin en France. Il y a dissonance cognitive

Comment balayer quatre en an de paradigme ou l’art des séminaires de recherche… 

NB du 8 janvier : Pour la nouvelle année, les Cafés géographiques ont écrit un charmant éditorial où il est question du rognage de la géographie.

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